DERNIERES CHRONIQUES

         


18 mai 2013

Vango 2 : Un prince sans royaume - Semaine Timothée de Fombelle




 New-York, 1936. Accroché au sommet des gratte-ciel, Vango poursuit l'homme qui a causé son malheur et détient le secret de sa naissance. Mais la fuite de Vango ne connaît pas de trêve. Quel est le chasseur et quelle est la proie? L'amour d'Ethel survivra-t-il à tant de tempêtes? À travers les forêts du Caucase, le ciel de Paris ou de l'Ecosse, ce second volume achève somptueusement la saga de Vango. 
Un héros inoubliable et romantique, une aventure haletante, envoûtante, poétique. Timothée de Fombelle signe à nouveau un grand roman, après le succès international de «Tobie Lolness».
«J'ai mis dans ce roman tout ce qui compte pour moi : le souffle de l'aventure, la fragilité, la cruauté, la beauté des existences. Je voulais une saga qui emporte le lecteur, mais qui laisse chez lui des traces» (Timothée de Fombelle).

L’attente de Vango tome 2 fut … interminable, insoutenable. Plus la date approchait, plus le simple fait de penser au livre faisait naître en moi une fébrilité, une joie, une excitation ou encore une impatience de plus en plus grandissante. Il fallut attendre une année et demie. La date étant cesse repoussée. Puis il fallut attendre quelques semaines, en septembre, depuis le mail où Timothée De Fombelle me confirmait qu’il m’enverrait le livre dès qu’il irait le chercher à Gallimard Jeunesse. Et il fallut une dernière fois attendre, pour 3 jours, lorsque Hub’ m’annonça avoir reçu le livre le mardi 4 Octobre. Et quand je découvris, vendredi soir, 7 octobre, dans ma boîte aux lettres, Vango tome 2 qui, bien sagement, m’attendait, comme promis dédicacé, ma joie et mon bonheur firent en quelques minutes le parcours croissant qu’avait fait mon impatience en une année et demi. Celle-ci avait atteint ses limites, les avaient largement dépassées et je me suis lancé, heureux, dans ma lecture de Vango tome 2 Un prince sans royaume …

                On rentre dans ce livre, comme on plonge dans la mer. La surface n’est qu’une simple couche à transpercer, et le froid une simple épreuve à surmonter, qui n’est rien, face à la beauté de l’ouvrage qui nous attend.

                Comment décrire Vango ? Comment coucher sur le papier toutes les sensations, les sentiments, les émotions qui ont jailli en moi durant cette lecture ? Par où commencer dans ce complexe entrelacement d’émerveillement et d’adoration pour ce livre ? … Timothée de Fombelle a réussi, dans son roman, à mettre dans un désordre comme celui-ci, une harmonie parfaite. Une symbiose naturelle où tout s’entrelace dans une étonnante fluidité, où tout trouve sa place et ce qu’il a à faire dans cet enchaînement complexe, cette connexion surprenante, cet admirable kaléidoscope. On retrouve là tout ce qui a fait la beauté du premier tome. On a l’impression de se retrouver dans la réception d’un hôtel, où l’on verrait défiler devant nos yeux naïfs une multitude de personnes différentes. Une multitude de fragments d’existences qui s’assemblent là, le temps d’un court instant. Tous ces personnages, toutes ces vies aux caractères uniques, aux personnalités et aux contrastes inlassablement présents. Toutes, toutes s’entremêlent étroitement, se croisent et s’éloignent, leurs destins coexistent, passent l’un à côté de l’autre, et prennent le même chemin, avant d’en changer. Certains sont liés. Inextricablement. Envers et contre tout, et sont tout bonnement indissociables l’un de l’autre. L’un ne peut pas continuer de s’étendre sans l’autre. L’un ne peut pas s’achever si l’autre ne fait pas de même ! L’un ne peut tout simplement pas exister, sans l’autre …

                On retrouve Vango, Vango et tout cet enfilement de personnages … réalistes et tellement vivants. Ce ne sont plus de simples personnages, qui suivent ce que les mots leur dictent. C’est ça, ils sont vivants, là sous nos yeux ébahis, ils suivent leurs destins toujours aussi passionnants malgré la banalité qu’ils peuvent parfois abriter. Le violoniste rêveur qui continue de lutter pour ses parents, l’homme aux multiples identités, qui ne cesse de nous faire frissonner, ou enrager, la jeune-fille aux envies de hauteur, brille d’une intelligence, d’une ruse et d’une envie d’amour et de liberté attendrissantes … Le padre à la vie en morceaux, le commissaire à l’identité fragile,  un bon nombre de personnages qui nous en mettent plein la vue, mais ils sont tant, qu’il serait difficile de tous les énumérer. Il y a aussi ceux qui sont des clés de l’histoire, ou du moins qui l’étaient, mais qui ont, dans ce second tome, perdu de l’importance. Du décor pittoresque et chaleureux des îles Eoliennes, nous sommes passés à celui enivrant et terrifiant du vaste monde. On en oublierait presque Vango, qui, me diriez-vous, se fait moins présent. J’ai envie de le nier. Vango est partout dans le livre. L’auteur nous le fait voir à travers les autres personnages, à travers les lieux qui ont fait de lui ce qu’il est, à travers les mots, et le livre entier, il le fait vivre de manière brillante ! On le respire à pleines bouffées d’air frais, on le laisse couler en nous comme une goulée d’eau douce, il s’infiltre dans nos cœurs et nos esprits pour n’en plus sortir. Il porte en lui, comme en chacun d’entre nous, une infime partie de notre monde. Celui-ci ci, qu’on découvre les yeux grands ouverts, l’esprit élargi et les sens déployés. Celui-ci, qui transporte l’ambiance de presque tout le roman. Changeante, fascinante bouleversante, et explosant d’une incroyable légèreté ! Timothée nous fait voyager dans toutes les dimensions possibles. Dans l’espace et dans le temps. D’un fragile manoir écossais, on passe aux toits de Paris. D’un dirigeable plein de charme, on tombe dans un repaire crapuleux. Depuis le charme d’une auberge italienne, on passe à celui d’un gigantesque immeuble en construction, qui deviendra plus tard, l’un des gratte-ciels les plus connus au monde. Dans des airs de guinguette parisienne,, nappes rouges à carreaux, vins et littérature, ou dans ceux d’une douce vie de château, lits à baldaquins, belles voitures et somptueuse demeure. Sérénité asiatique, bambous et médecine miracle, une Russie mystérieuse , les quatre coins du monde s’allient pour nous faire voyager …

                Un tout autre ravissement fut celui de retrouver la plume de mon auteur préféré, de Timothée de Fombelle, auteur aujourd’hui incontournable de la littérature jeunesse ! Une poésie poignante, des dialogues aux consonances théâtrales, et ses fameuses et nombreuses chutes, qui en mettent plein la vue ! Des phrases courtes, frappantes et pleines d’une vivacité qui vous coupent le souffle dans un surprenant retournement de situation, avec une soudaine prise de conscience sur l’identité d’un personnage ou tout simplement un souffle d’action qui suffit à vous fasciner.

                Ce n’est plus qu’une bouleversante histoire, une romantique poésie, ou un mouvementé film d’action défilant devant vos yeux que l’auteur a tracé pour nous, lecteurs. Moi, j’ai envie de vous dire de dévorer ce livre, ou plutôt, de la savourer, de vous en délecter, telle une succulente mais maigre soupe, ou une insignifiante pomme de terre épluchée sur huit faces. Ce que l’auteur a réussi à faire, ce n’est pas de voir loin, jusque dans le passé, à l’époque qu’il rend captivante, par ses connaissances et son agréable écriture, il a réussi à voir jusque dans … la vie. Ceci peut vous paraître étrange ridicule, mais c’est ce que j’ai ressenti. Il l’a capturée, juste un fragment, qu’il a su couché de sa plume sur le papier. Il a trouvé la cruauté, l’égoïsme, la peur, la souffrance, l’horreur et la tristesse ; il a apposé l’indifférence, l’incompréhension, la haine, ou la colère, il a introduit dans nos êtres la joie, le bonheur et a su y insuffler l’amour, et la vivacité …
                Ce roman saura capter votre attention de lecteur, du début, jusqu’à la fin. Celle-ci, clôturant de manière réussie et magnifique ce nouveau dyptique. On y trouve tout ce qui a fait de cet auteur, un écrivain célèbre et reconnu. L’émotion et la fragilité, l’amour et l’émotion, et un charmant chapitre, qui comme certains passages, vous donnera envie de vivre !  

L’attente fut longue. Très longue, mais elle en valait largement la peine. Ce second tome porte en lui tous les secrets de la réussite. L’amour, l’aventure, un réalisme secouant, mais qui par ses personnages, et ses destins qui s’entremêlent sans  cesse apporte sa part de magie. Un prince sans royaume porte haut le flambeau de son petit frère et même de Tobie. C’est un hurlement de vivant, une flamme qui brûlera une partie de vous, vous marquant à jamais de son incroyable vivacité. Vous n’oublierez pas Vango car, il n’est peut-être pas comparable à  Tobie Lolness, dont je ne me rappelles plus vraiment, mais Vango tome 2, est de loin, avec ceux du même auteur, un des plus beau livre qu’il m’ait été donné de lire.




" C'était un palais de bois dont les toits de couleur, les galeries et les clochers suspendus surgissaient entre les pins. Des collines couvertes de forêts l'entouraient. Ce palais de conte de fées semblait désert. On entendait les eaux basses de la rivière Otskhe chanter sur les galets et s'arrêter dans des recoins derrière les rochers. Il était neuf heures du latin. Dans l'herbe, la rosée s'était déjà évaporée. Le soleil allait frapper très fort.
Un homme regardait ce paysage depuis le bord du chemin. "




Vango tome 2 : Un prince sans royaume par Timothée de Fombelle Editions Gallimard,  392 pages.

«À recommander sans modération» (Le Figaro littéraire).
«Vango, un héros qui ne manque pas de panache» (Le Figaro).
«S'il y avait un Goncourt du livre de jeunesse, Timothée de Fombelle remporterait la mise.» (Françoise Dargent, Le Figaro).
«S'il n'y avait qu'un seul ouvrage à recommander, ce serait celui-là, qui a déjà tout d'un classique.» (Françoise Dargent, Le Figaro).
«Il est des livres qui marquent les mémoires au fer rouge» (Lire).
«Haletant et magique» (Pèlerin magazine).
«Un vrai plaisir de lire» (Je bouquine).



6 commentaires:

  1. Vango est vraiment une super série !!! Cette description en fait un très bon portrait !!! Une fois plongé dans le livre, on ne s'arrête pas !!!!!!!!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Timothée de Fombelle a une plume superbe. Le tome 2 est complexe, on y apprend beaucoup de choses : c'est un livre vraiment somptueux !

      Supprimer
    2. Je viens de relire la chronique de Nathan.. quelle poésie !

      Supprimer
  2. Mais c'est donc lui ce second tome ! Je l'achète dès que je finis la un ! (ans la logique des chose (deux après un (bref))).

    Leila.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (en plus j'ai fait pleins de fautes de frappes je suis désolée).

      Y aura t il un troisième tome ?

      Supprimer

Les commentaires sont encourageants pour un créateur de contenu. Emis avec bienveillance, ils invitent à l'amélioration constante et perfectionnent le contenu. Ils viennent également nourrir la créativité. Alors, ami lecteur, n'hésite pas à t'exprimer !