Lu en partenariat avec les éditions Sarbacane
Avec sa petite valise en carton, l'amour de ses parents et la présence de ses amis, Sény veut bien affronter les monstres les plus terribles et les créatures les plus affreuses. Mais personne ne l'a préparé à ce départ brusque par avion au pays des Hommes Pressés. "Ai-je fait une bêtise ?" demande le petit garçon en larmes. Il ne comprend pas ce regard dur de sa mère et cet éloignement soudain chez des parents éloignés qu'il n'a jamais vus : Tonton Chu-Jung, un oncle incompréhensif et cruel, Tata Belladone, sa femme, une tante transparente, et un cousin qui ne parle pas.
"Face à une telle erreur et une telle solitude, pense Sény, il va falloir que je me débrouille tout seul." Aussi enchaîne-t-il bêtise sur bêtise, des plus classiques comme le coup de la punaise sur la chaise, aux plus surprenantes, telles que son incompréhension subite de la langue française.
Mais il n'y a rien faire, même avec ses idioties à scotcher le plus terrible des garnements, Sény n'est pas renvoyé chez lui. Il va donc demander l'aide de Brindille, une petite fille discrète dont on murmure que le père est passeur.
Alors un matin, déguisé en homme d'affaire et sa valisette dans la main, il échappe à la vigilance de son oncle et arrive devant la tombe d'une piratesse qui terrifiait les mers.
C'est le début d'une épopée fantastique : un bateau inquiétant dans un coin de mer, un arbre géant sur lequel s'est posé un lac, et dans lequel Sény retrouve ses amis restés en Afrique : Adar, Soundjata, Delihah, et Yulia, dont il est amoureux. Ceux-ci lui apprennent que des soldats ont pénétré le village, et qu'ils ont tués les parents ; Quant à eux, les enfants, ils sont morts en tombant dans un puits (j'ai eu le coeur serré, j'ai été choquée, en apprenant ces deux drames. Ils nous tombent dessus, d'un coup). On apprend ainsi la cause du départ de Sény, de son déracinement. Celui-ci découvre également Pacha Maman, qui lui confie la lourde charge de retrouver pour les lui ramener les Quatre merveilles dérobées par quatre créatures fantastiques.
A la frontière entre le réel et l'imaginaire, où se trouve la vérité ?
Je remercie les éditions Sarbacane pour l'envoi de ce livre.
L'histoire est surprenante. On est vite étonné par ce petit homme aux réflexions de philosophes. Mais en même temps, il joue avec les autres enfants, se roule par terre et invente des histoires. Il est aussi profondément amoureux de Yulia, sa Yulia ; mais du jour au lendemain, il se retrouve seul et démuni dans un monde qui lui est inconnu.
Après les larmes et l'incompréhension de ce déracinement forcé, il se ressaisit et tente par tous les moyens de rentrer chez lui. On suit les péripéties de Sény, ses bêtises, tout cela passe rapidement et n'est pas forcément approfondi à mon avis. Quoique... Insa Sané se glisse dans la peau d'un enfant de neuf ans, ce qu'il réussit plus ou moins bien.
Un matin, Sény fugue. Il croit qu'une moustache dessinée au stylo et qu'une mallette d'homme d'affaires - ou d'Homme Pressé, comme vous préférez - fera de lui un homme, mais il est vite rattrapé par la réalité et se rend compte que l'habit ne fait pas le moine.
Puis il tombe d'un arbre devant le caveau de la piratesse, et s'enfonce dans la Terre en perdant une chaussure. Brindille est avec lui, apeurée : c'est alors que Sény va faire preuve de bravoure. Il la réconforte, prend des décisions, se ressaisit vite (et fait par contre des choses dangereuses, telles que nager dans un courant fort et dangereux pour récupérer sa valise). Les deux enfants sont amenés par un immense navire noir par la piratesse, jusqu'au temple où lévite Pacha Mama, une sorcière qui va lui confier une mission. Dans un univers fantastique et inconnu, lui, Sény, neuf ans seulement, parviendra-t-il à reprendre les Quatre merveilles ? Et ensuite, qu'adviendra-t-il de Brindille et de lui ?
Insa Sané écrit ici un roman peuplé de magie et de personnages fantastiques tirés de contes, de légendes, de mythologie.
La frontière entre le monde réel et l'Imaginaire est gommée, et cela contribue à donner au roman quelque chose de surprenant qui m'a déroutée. Je n'ai pas vraiment aimé ce livre.
On n’aura jamais à se dire adieu. TOI ? Ne te retourne pas. JAMAIS ! Va de l’avant. TOUJOURS ! Tant pis pour les larmes. Tant pis pour nous. Tant pis pour les espoirs fous d’un « il était une fois » qui nous aura laissé sur le bas-côté. Tu m’aimeras plus loin. Je t’aimerai ailleurs. Ensemble, on tournera la page du plus beau des romans – sans tristesse ni rancœur. Demain sera heureux. Promis ! Juré ! Juré ! Craché ! En vérité, l’éternité est aussi éphémère qu’un « Je t’aime » suspendu entre la vie et la mort. »
Ce roman a l'air super ! Surprenant, comme tu l'as dit. Et puis quand je vois la liste des "thèmes", ils me plaisent tous ! Du coup, ça me donne encore plus envie de le lire. Et une fois encore, très belle chronique !
RépondreSupprimerMerci beaucoup !
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