Letty Larkspur et Cordelia Gray fuient leur petite ville du Midwest pour la métropole scintillante de New York. Tout ce que Letty désire est de voir son nom en haut de l’affiche, mais elle comprend vite que Manhattan est rempli de jolies filles prêtes à tout pour devenir des vedettes... Cordelia, elle, est à la recherche d’un père qu’elle n'a jamais connu. Du jour au lendemain, elle découvre un monde excitant mais ô combien dangereux. Heureusement, elles ont une alliée : Astrid Donal, qui semble tout avoir : l’argent, l’allure et l’amour. Mais l’apparence parfaite d’Astrid cache un lourd secret…
Bienvenue à New York en 1929 ! (Résumé de l'éditeur)
Bienvenue à New York en 1929 ! (Résumé de l'éditeur)
" Un Gatsby le Magnifique pour adolescents. " thebookbag.co.uk
Dur dur... Que dire de ce bouquin qui me laisse indécise ? J'ai sur la langue une saveur douce-amère, un semblant de doute. Ce livre parle de deux étincelles qui s'embrasent et montent très haut puis redescendent très bas, le tout sur fond d'années folles dans la New York de Gatsby. Le luxe et le clinquant se mêlent à l'amour et le désir de se faire un nom qui étincellera en haut de l'affiche.
Tout ce qui brille...
On rentre tout de suite dans l'histoire, porté par l'écriture d'Anna Godbersen. Sa plume est une pâtisserie légère et sucrée et c'est une qualité comme un défaut : on pourrait lui reprocher de manquer de profondeur et pourtant je l'ai vraiment aimée. Elle mène les descriptions et manie les mots talent, parle des années folles à grand renfort de détails et représente les scènes comme si on y était. Grâce à elle, on sent bruisser l'étoffe des robes et on perçoit l'ambiance des fêtes, on sent l'odeur d'agrume des pamplemousses sur lesquels on tire à la carabine (véridique). Vraiment, c'est le point fort du récit. Toutefois, certains passages un peu crus m'ont dérangés : presque vulgaires, ils m'ont mis mal à l'aise et faisaient tache dans ce roman girly scintillant.
Scintillant, comme les yeux de Letty et Cordelia lorsqu'elles arrivent à New York. Ces deux personnages ne m'ont pas marquée tant que ça : ce sont deux amies inséparables, que la grande ville va changer. Elles sont attachantes, mais sans plus, et on découvre des personnalités naïves, un peu égoïstes parfois. New York les grise et on peut le comprendre, surtout à cette époque, d'autant plus que c'est un changement radical par rapport à leur Ohio natal.
Je vais quand même nuancer mon avis : Letty est une jeune fille vraiment mignonne de par son côté un peu naïf d'adolescente au bal des débutantes : c'est dû à son caractère, mais aussi à son parcours différent de Cordelia et aux rencontres qu'elle fait. A l'inverse, son amie s'habitue très vite au monde insouciant dans lequel elle entre. On découvre un personnage quelque peu égoïste et on a moins le souci de la protéger. Quand à la troisième héroïne, la ravissante Astrid, son aisance et sa gentillesse m'ont fait l'aimer et parfois l'admirer : c'est un personnage plus complexe qu'il n'y paraît, et malgré son côté séducteur et reine de la fête, on la sent parfois fragile. Pour finir, un mot rapide sur Charlie : aimé d'Astrid, cet un individu abject m'a fait penser à Cal Hockley, le fiancé de Rose dans Titanic : même cheveux gominés et même arrogance, chaque passage parlant de lui m'agaçait et me confortait dans cette opinion.
Anna Godbersen signe un roman à la trame intéressante quoiqu'un peu simple peut-être. Les différents points de vue varient au fil des chapitres et brossent un aperçu complet de la ville dans ses différents quartiers : c'est un plus de ce roman, puisqu'on apprend beaucoup de chose sur la New York de 1929.
Scintillant comme la couverture, qui ouvre sur le livre et conclut ma chronique. La peau diaphane d'Astrid Donal se dégage sur des motifs violets. Cette couverture n'est pas extraordinaire malgré la beauté glacée et parfaite de la jeune femme. Le livre non plus n'est pas extraordinaire malgré un coup de coeur pour la plume somptueuse d'Anne Godbersen et l'intérêt que je porte aux années folles.
C'est un vrai roman chick-lit sublimé par une jolie plume et terni par quelques passages malsains et vulgaires. Les personnages ont différentes facettes et sont relativement complexes, la trame est intéressante et romantique, et surtout les descriptions sont sublimes même lorsqu'elles sont brèves et incorporées aux actions. L'ambiance des années folles est retranscrite d'une manière plaisante et précise qui confère au roman un côté instructif sur l'époque, ses moeurs, ses fêtes somptueuses, ses bars clandestins, ses évènements et ses personnages.
Malgré un avis plutôt mitigé sur ce roman et certaines opinions que je ne partage pas avec l'auteur, j'en garde un souvenir plutôt bon. Ah bon, c'est paradoxal ^^ ?
Tout ce qui brille a été écrit par Anna Godbersen et publié le 12 Octobre 2010 sous le titre Bright Young Things aux éditions Harper Collins.
C'est le premier tome d'une trilogie, dont le deuxième volet s'intitule Une saison à Long Island et le troisième Un baiser pour la nuit.
Il a été traduit de l'anglais par Alice Seelow et a été publié aux éditions Albin Michel Wiz le 2 Avril 2012. Il fait 384 pages et coûte 16,00 €.
Roman à partir de 14 ans
C'est le premier tome d'une trilogie, dont le deuxième volet s'intitule Une saison à Long Island et le troisième Un baiser pour la nuit.
Il a été traduit de l'anglais par Alice Seelow et a été publié aux éditions Albin Michel Wiz le 2 Avril 2012. Il fait 384 pages et coûte 16,00 €.
Roman à partir de 14 ans
Anna Godbersen a fait ses études à l’université de Barnard à Manhattan.
L’auteure, ancienne éditrice de la revue Esquire, est critique littéraire pour le New York Times. Elle vit avec son mari à Brooklyn. Rebelles était son premier roman.
Ce livre a été lu en tandem avec Mathilde du blog Ma Malle aux Livres.
Son avis est à venir.
J'avais adoré Gatsby le Magnifique j’espère que j'aimerais ce livre également !!!
RépondreSupprimerPersonnellement, je n'ai pas trop aimé. Les personnages étaient tellement naïves...
RépondreSupprimerCertes, les années folles sont une excuse, mais ... Non, ça ne m'a pas marquée.
Cependant, je trouve que ces moments "vulgaires" sont au contraire le reflet véridique de ce que devient une société telle que celle-là : c'est une "triple couche de vernis sur la crasse", pour reprendre les mots d'Archibald dans "La Passe-Miroir". (C'est pas ma faute, je suis en plein dedans! ^^)
Je n'ai pas non plus trouvé les descriptions si réalistes que ça.
J'ai aimé !
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